Cet amendement vise à instaurer un héritage maximum de 33 millions d'euros, ce qui correspond au patrimoine plancher détenu par les 0,01 % des plus riches de ce pays.
Cette mesure permettrait de limiter l'enrichissement perpétuel et héréditaire des infiniment riches. Parce que l'héritage n'est pas limité, des fortunes gargantuesques sont transmises de génération en génération et rien n'entrave cette aggravation des inégalités. L'accaparement excessif des richesses par quelques-uns est un contresens moral et économique auquel il faut mettre fin. C'est selon nous le résultat d'une faillite morale de l'État et d'un lobbying efficace des plus riches, qui ont réussi à convaincre les représentants du peuple que l'intérêt d'une petite minorité coïncidait avec l'intérêt général.
La mesure proposée est d'autant plus salutaire que la part de la fortune prélevée par l'État est ensuite redistribuée à l'ensemble de la société : services publics de l'éducation, des hôpitaux, de la culture, de la sécurité et de la sûreté, autant de dispositifs financés par l'État qui bénéficieront des recettes supplémentaires apportées par ce nouveau barème des droits de succession.