En fait, votre reproche est d'ordre corporatiste : si les personnels administratifs avaient bénéficié de ce régime, vous l'auriez soutenu, mais comme ils n'entrent pas dans le champ de l'article, vous le rejetez. Quand les Français vous renverront au ministère de l'intérieur, je suis sûr que vous y serez très bien accueilli.
Nous faisons la loi pour la nation et M. le rapporteur a abordé un vrai sujet, non seulement de structuration du secteur de la sécurité privée, mais également d'égalité entre les uns et les autres. Le cumul entre la pension de retraite et l'emploi avait surtout été pensé pour les miliaires des armées : les gendarmes en ont bénéficié. Ces derniers exerçant les mêmes missions de sécurité publique que les policiers – encore plus depuis le redécoupage des zones de police et de gendarmerie, qui ne se chevauchent plus – , il est logique d'étendre ce régime aux policiers.
Les policiers partent en effet plus tard à la retraite, alors qu'ils partaient plus tôt auparavant, parce qu'il est difficile de courir à 60 ans derrière un gamin de 20 ans. Même si c'est incorrect de le dire et que cela choquera peut-être, de nombreux policiers à la retraite travaillent déjà à côté, dans des conditions qui ne sont pas toujours satisfaisantes, pour arrondir leurs fins de mois. Je préfère qu'ils exercent un métier qu'ils connaissent, dans le cadre de la loi et dans des conditions satisfaisantes.
L'article présente ces trois avantages et nous le voterons bien évidemment.