C'est un sous-amendement rédactionnel destiné à bien englober tous les logiciels permettant la reconnaissance faciale.
Nous voyons bien que l'objectif du texte est de concentrer le maximum d'images en un point unique, puis d'en donner l'accès à un maximum de personnes. Je ne crois pas que l'utilisation de logiciels de reconnaissance faciale soit le procédé le plus efficace, mais c'est sans doute le moins coûteux pour y parvenir.
J'imagine que, dans les rêves les plus fous du ministre, il s'agit, par exemple, de coupler ces images avec le fichier du traitement d'antécédents judiciaires – TAJ – , afin de savoir quel manifestant est déjà connu des services de police, comme l'on dit, et de mieux cibler les interpellations préventives.
Qui sait dans quel monde nous vivrons après l'adoption de cet article de loi ? Nous voyons déjà – ô combien ! – la répression par le biais de moyens aéroportés, les drones dont nous allons reparler, est déjà utilisée dans le cadre des manifestations publiques, notamment par la préfecture de police de Paris.
Nous voulons poser ici un garde-fou en excluant la reconnaissance faciale. Chers collègues, si ce n'est vraiment pas pour faire de la reconnaissance faciale, votez pour cet amendement et ce sous-amendement. Pour nous, c'est une position de repli car nous sommes opposés à l'article 21, comme vous l'avez évidemment compris. Si vous ne votez pas pour cet amendement, c'est que l'un de vos objectifs est de déployer massivement la reconnaissance faciale.