J'ai connu des flics et des gendarmes qui sont morts pour la nation, qui sont morts pour la République, qui sont morts pour vous, qui sont morts pour nous. J'ai connu des flics et des gendarmes qui ont été blessés – certains sont encore handicapés – dans les actions auxquelles ils ont participé au bénéfice de la République, au bénéfice des Français, à notre bénéfice, à votre bénéfice. La vie de ces policiers et de ces gendarmes a été marquée pour toujours, tout comme celle de leurs familles.
Et pourtant. Quand ils sont entrés dans la police ou dans la gendarmerie, à l'instar de ceux qui y entrent aujourd'hui, ils ne rêvaient que d'une chose : servir ; servir pour défendre nos valeurs et la sécurité de nos concitoyens. Mais ils n'avaient pas envisagé qu'une infime partie de la population leur vouerait une rage et une haine qui sont inexplicables dans un pays démocratique. S'en prendre à celui qui vous protège est inexplicable.
Ils voulaient, ils veulent faire leur travail à visage découvert. Le métier de flic et de gendarme, hormis quelques unités spécifiques travaillant par exemple dans le domaine de l'antiterrorisme, s'effectue à visage découvert. Malheureusement, ça n'est plus possible et il faut, mes chers collègues, que nous trouvions, tous ensemble, une solution.