Nous abordons là un débat sensible, plein d'émotion et de charge passionnelle, ce que l'on peut comprendre. On nous dit qu'il est intolérable de s'en prendre à un policier ou un élu. Soit, mais j'appelle votre attention sur le fait que l'article 23 vise à étendre une interdiction de réduction de peine qui ne s'applique actuellement, sauf erreur, qu'aux terroristes.
Nous admettons – cela peut choquer, dit comme cela – que l'assassin d'enfant ou l'homme qui a tué sa femme à coups de poing puisse bénéficier d'une réduction de peine. Pour quelle raison l'acceptons-nous ? Comme l'a expliqué Ugo Bernalicis, il faut tenir compte de la manière dont la peine se déroule, travailler sur la sortie de prison, favoriser la réinsertion.
En réalité, certains collègues vont finir par soutenir qu'il ne faut plus aucune réduction de peine.