Les professions exposées à des dangers que certains d'entre vous souhaitent inclure dans le champ de l'article 23 sont toutes respectables. J'ai un profond respect pour tous ces professionnels, par exemple les gardiennes d'immeuble ou les enseignants. Toutefois, M. le rapporteur l'a rappelé à juste titre, le texte porte sur la sécurité globale.
La situation des agents dépositaires de l'autorité publique est tout de même particulière. Beaucoup de gens sont exposés à des violences, mais ceux qui sont censés exercer l'autorité vont, plus que d'autres, au-devant des difficultés ; ils ont davantage de risques de subir des violences de la part de ceux qui refusent cette autorité. L'un des problèmes de notre société, nous le savons tous, c'est précisément le refus de cette autorité par une petite partie de la population, extrêmement violente.
Je n'ai pas connaissance des statistiques relatives aux autres professions. Mais, s'agissant du ministère dont j'ai la charge, je sais que le nombre de policiers blessés a doublé au cours des quinze dernières années et que, chaque jour, vingt policiers et dix gendarmes sont blessés.