Je ne porte pas de jugement particulier sur les parlementaires, monsieur Boucard, mais je dois dire que j'apprécie votre manière d'intervenir depuis le début de l'examen du texte. À cet égard, je ne soupçonne pas un seul instant que vos propos puissent être démagogiques. En revanche, je tiens à vous expliquer quelque chose d'important, car si je puis partager les attendus de votre argumentation, je ne suis pas en accord avec votre conclusion.
J'ai été ministre de l'action et des comptes publics pendant trois ans. L'avantage de ce poste très intéressant, que le Président de la République m'avait fait l'honneur de me confier, est de pouvoir observer l'action des autres ministères. S'agissant de la justice, j'ai eu l'honneur de participer, avec Mme Nicole Belloubet, alors garde des sceaux – à qui je rends hommage – , à l'application du programme présidentiel traduit dans la loi de programmation et de réforme pour la justice. Je puis donc vous assurer que jamais autant d'argent n'aura été alloué à la création de places de prison.