S'agissant des élus, je suis favorable à ce qu'on les protège mieux mais, en tant que député, je suis gêné de savoir que je serai mieux protégé qu'un professeur. Soyons honnêtes en effet : si demain je suis menacé, j'appellerai le préfet, qui mettra immédiatement en place un dispositif de sécurité, et sans doute même le ministre de l'intérieur sera-t-il averti ; si c'est un professeur de collège en revanche, l'information remontera d'abord à son chef d'établissement puis à l'académie, et il faudra sans doute quelques semaines pour que des mesures efficaces soient prises – même si, en raison de la malheureuse actualité récente, on peut s'attendre à ce que les procédures soient accélérées.