Nous sommes également d'avis que cet article pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Plus le nombre d'armes en circulation est élevé, plus le risque d'accident augmente, a fortiori dans les lieux clos tels que les établissements recevant du public. D'autre part, cette mesure n'est pas un cadeau pour les agents, qui se trouveraient encore au travail en dehors de leurs heures de service. Le même degré d'engagement leur sera-t-il demandé pendant ce temps de repos ?
À l'origine, l'interdiction du port d'arme hors service avait pour but d'éviter que les armes de service ne servent contre les policiers eux-mêmes, en cas de suicide ou d'accident domestique.
Enfin, la possibilité d'utiliser une arme de service en dehors du travail a été récemment autorisée, suite aux attentats de 2015. Or nous ne disposons que de peu de retours d'expérience – sur lesquels vous avez pourtant mis l'accent. Nous estimons qu'il faut davantage d'informations sur l'expérience des policiers depuis le rétablissement généralisé du port d'arme hors service.