Je veux pour ma part soutenir cet article et prendre à témoin deux collègues de Seine-Saint-Denis. Une actualité très récente montre que la question n'est pas de savoir si oui ou non nous sommes surveillés en permanence : c'est la capacité de réaction des forces de police qui importe. Monsieur Corbière, monsieur Peu, vous qui lisez régulièrement l'édition Seine-Saint-Denis du Parisien, vous savez que des jeunes en nombre assez important se sont amusés, si j'ose dire, à allumer des feux d'artifice dans une rame du RER B, composée à l'américaine avec une ouverture entre les wagons. Les forces de police, auxquelles je tiens à rendre hommage, monsieur le ministre de l'intérieur, ont réussi à les retrouver rapidement parce qu'ils se sont filmés et que certains ont eu la bêtise d'indiquer qu'ils venaient de La Courneuve. Vous imaginez la terreur que cela a suscitée parmi les passagers : les mêmes moyens que ceux employés pour la récente attaque du commissariat de police étaient utilisés à l'intérieur d'un train !
Ne pas permettre aux forces de sécurité attachées à la sécurité ferroviaire d'intervenir en direct pour sauver et rassurer les passagers me paraîtrait une erreur. C'est la raison pour laquelle j'estime cet article 28 ter utile – et j'invite M. Bernalicis à s'intéresser à ce qui s'est passé il y a quelques jours.