Assurément, ce sera la dernière fois ! C'est une conversation privée avec M. Peu qui m'a conduit sur ces bancs, et non un changement de position politique – qui serait d'ailleurs inquiétant pour le pays tant il changerait le visage de notre assemblée !
J'en viens à l'amendement. La philosophie du groupe UDI et Indépendants consiste à faire en sorte que la police municipale, lorsqu'elle intervient, puisse être la plus efficace possible, sans pour autant perturber le fonctionnement de la police nationale.
Lorsqu'un policier municipal, dans l'exercice de ses fonctions, contrôle une personne manifestement en état d'ébriété – et je sais, pour avoir lu de nombreuses descriptions à ce sujet lorsque j'étais maire, qu'il existe des signes incontestables, démarche titubante, yeux vitreux, élocution difficile – , il doit appeler le commissariat de police, qui requiert un officier de police judiciaire pour procéder au contrôle de l'alcoolémie. Une telle procédure me semble surcharger aussi bien la police municipale que la police nationale. Je demande donc, en adoptant cet amendement maintenant ou pendant la navette, que l'on permette aux policiers municipaux de procéder à la détection de l'imprégnation alcoolique ; en cas de test positif, ils alerteraient alors l'officier de police judiciaire afin que la personne concernée soit placée en cellule de dégrisement. Il serait dommage d'aller enquiquiner l'officier de police judiciaire avant même de savoir s'il y a ébriété.