Il s'agit de savoir quelle police nous voulons, comment nous voulons qu'elle fonctionne, dans quel cadre, avec quelle coordination. Je trouve dommage qu'un sujet aussi important, dont le traitement implique de réfléchir à des aspects très concrets, relève d'un article adopté en commission. Il aurait dû être au coeur de la réflexion initiale des rapporteurs et du ministre – puisque c'est un peu son projet de loi. Les CLSPD – conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance – sont assez vieux et mériteraient un nouveau souffle. Ils font l'objet d'une mission d'information flash dont M. Peu est l'un des rapporteurs. Améliorer la relation entre la police et la population, redonner du sens au métier de policier, coordonner entre elles les différentes personnes qui peuvent contribuer à la sécurité et à la sûreté, y compris les bailleurs, le maire et le procureur de la République : tels sont les termes d'une même équation. Si nous voulons la résoudre, il faut porter une attention particulière au fonctionnement de ces conseils, les renforcer et faire en sorte qu'ils produisent des effets. Pour cela, il faut associer les habitants à la définition des besoins de sécurité éprouvés au niveau local. C'est l'objet des amendements sur lesquels j'ai demandé un scrutin public.