Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du vendredi 20 novembre 2020 à 21h00
Sécurité globale — Après l'article 31 quinquies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je ne désespère pas d'obtenir une réponse sur cet amendement qui intéressera peut-être le ministre. L'enjeu est de plus en plus important. Il traite de la police technique et scientifique, dont les effectifs, qui ont quasiment doublé ces derniers temps, émettent de fortes revendications statutaires pour leur propre protection. Leur argument est le même que celui que nous entendons dans l'hémicycle depuis le début de l'examen du texte : il faut protéger les policiers et ceux qui sont en première ligne.

La police technique et scientifique n'est plus composée de policiers d'active qui auraient une qualification scientifique, contrairement à ce qui se fait dans la gendarmerie, où la question de la protection de ces personnels – arme et gilet pare-balles – ne se pose pas. Quand la police technique et scientifique va faire des relevés de traces d'ADN sur une scène, un problème de sécurité se pose. Elle est identifiée comme telle et, elle est censée être accompagnée d'un policier d'active pour sa propre sécurité, ce qui n'est pas le cas dans la réalité.

Ces policiers en viennent donc à revendiquer de pouvoir porter un gilet pare-balles, voire d'être reconnus comme des policiers d'active afin de pouvoir porter une arme à feu afin de se défendre au cas où ils seraient agressés – d'autant que dans le cas d'un cambriolage, la probabilité que l'auteur de l'infraction revienne sur les lieux est plus forte que pour d'autres infractions.

La question du statut de la police technique et scientifique traîne depuis trop longtemps et il faut la régler. Des promesses ont été faites sous le précédent quinquennat ; sous l'actuelle législature, on leur fait des promesses de ministre en ministre, qui restent sans réponse.

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