Intervention de Christophe Jerretie

Séance en hémicycle du lundi 23 novembre 2020 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Jerretie :

Nous arrivons au terme d'un processus financier d'une ampleur inédite. Durant cette année 2020, nous avons examiné quatre PLFR et, contrairement à ce qu'ont prétendu certains, l'interventionnisme économique et financier de l'État a été unique. Pour la première fois depuis des années, celui-ci ajuste, réajuste, défait, redéfait et redéfinit ses politiques publiques et son avenir pour un PLF.

L'année 2020 est aussi une épreuve collective sur le plan politique, où chacun se mobilise en vue d'objectifs clairs et simples : 2020, c'est réel. Contrairement à ce que beaucoup pensent, c'est une année difficile, rude, peut-être même noire, sans répit, au terme de la laquelle la résilience et la solidarité doivent nous porter vers 2021. C'est aussi une année inédite, caractérisée par une épreuve collective inégalée, qui, ne l'oublions pas, sera unique dans l'espace-temps des finances.

Reconsidérons nos deux objectifs, à présent que nous atteignons la fin de ce processus. Le premier était de soutenir les acteurs économiques « quoi qu'il en coûte » – expression devenue la référence de 2020. L'État a été au rendez-vous des mesures économiques et financières pour soutenir l'état d'urgence sanitaire.

Le second objectif était de protéger la population sur le plan sanitaire et financier jusqu'au retournement de la situation. Le PLFR4 y pourvoit. Nous avons réarmé fortement tant le fonds de solidarité que les aides aux plus précaires, aux personnes en difficulté. Contrairement à ce qu'ont prétendu certains, ce second objectif a été pris en compte. Aujourd'hui, il est assumé pour 2020. Nous avons protégé la population sur le plan financier et économique. Je résumerai le budget de cette année en disant qu'il a permis une adaptation politique à des besoins dont nous avons découvert, au fil de l'année, qu'ils étaient aléatoires et glissants, et appelaient donc des mesures exceptionnelles.

Le budget a été vivant. Il supposait un ajustement permanent et – vous l'avez tous souligné – des évolutions dans les dispositifs. Il fallait atteindre le plus de cibles et aller au plus fort avec de meilleurs moyens. Tel était l'objectif de ce nouveau PLFR, qui s'ajoute aux trois précédents.

Au-delà de ces remarques générales sur l'année 2020, qui restera pour tous unique et essentielle, je salue ce qui a été fait pour ce texte, tant à l'Assemblée nationale et au Sénat qu'en CMP. Le collectif politique a primé sur le partisanisme.

Nous avons réabondé de 10 milliards le fonds de solidarité. Nous avons consacré 34 milliards au chômage partiel. Nous avons maintenu et prolongé les PGE. Nous avons procédé en CMP à des ajustements bienvenus que beaucoup ont rappelés. Les AOM ne rembourseront les avances qu'après retour à bonne fortune, ce qui relève d'une bonne mécanique budgétaire, et nous avons alloué 20 millions aux Alpes-Maritimes frappées par la tempête. Le débat s'est tenu dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale et au Sénat. On peut saluer aussi, dans ces mesures, la prise en compte de chacun.

N'oublions pas enfin que les temps sont compliqués pour tous. Nous savons que nos commerces souffrent. Nous sommes là aussi pour l'assumer. Nous devrons continuer à ajuster les dispositifs. C'est pour cela que vous êtes là, madame la secrétaire d'État, et nous aussi. Nous arriverons collectivement à répondre à toutes les demandes et à toutes les sollicitations, parce que c'est notre rôle : il consiste à adapter les finances publiques aux besoins et aux difficultés de la population d'aujourd'hui.

L'ensemble du groupe du Mouvement démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés votera le PLFR. Au cours des prochaines années, nous serons également solidaires des mesures économiques et financières proposées par l'État, car nous sommes garants non seulement du bon fonctionnement de son budget, mais aussi de la consolidation de nos entreprises et de nos activités économiques.

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