La Conférence nationale sur les retraites agricoles du 30 novembre 2016 avait relevé, une nouvelle fois, le besoin de recettes nouvelles pour financer le régime de retraite des non-salariés agricoles. Les seules marges de manoeuvre dégagées par la baisse du nombre de retraités agricoles et l'appel à la solidarité nationale afin d'améliorer le niveau des pensions servies ne permettent pas d'assurer l'avenir du régime au niveau actuel. Le régime agricole présentait ainsi, en 2015, un déficit de 400 millions d'euros – soit 1 % de son budget – , principalement imputable à la branche retraite du régime des non-salariés agricoles, obligeant la caisse centrale de la MSA – la Mutualité sociale agricole – à recourir à l'emprunt. L'État avait donc décidé d'ouvrir une mission de réflexion structurelle sur l'avenir des retraites agricoles et si besoin sur le financement à court terme du régime, dont les conclusions devaient être remises en avril 2017.
Afin de répondre aux demandes des organisations de retraités agricoles de revalorisation globale des retraites des non-salariés agricoles sur la base d'un minimum de pension égal à 85 % du SMIC pour une carrière complète tous régimes confondus, le présent amendement prévoit une nouvelle recette. Il concrétise l'avancée législative du 2 février 2017 : l'adoption à l'unanimité de la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles en France continentale et dans les outre-mer, dont il était prévu d'assurer le financement par une taxe additionnelle à la taxe sur les transactions financières, la TTF.
Il s'agit d'une mesure de solidarité indispensable, de nature à garantir de nouvelles ressources au bénéfice de la caisse centrale de la MSA et à concrétiser l'engagement, adopté à l'unanimité en février dernier, d'un montant de pensions égal à 85 % du SMIC pour une carrière complète.