Cet article est intéressant car il rappelle des décisions prises à une autre époque, par une autre majorité. L'introduction du jour de carence dans la fonction publique incite à la responsabilité.
Toutefois, certaines dispositions méritent d'être étayées. Ainsi, l'alinéa 4 prévoit le maintien de la rémunération « lorsque la reprise du travail entre deux congés de maladie accordés au titre de la même cause n'a pas excédé 48 heures ». Tâchons de conserver une certaine logique ! Un reportage télévisé sur l'AP-HP – Assistance publique-Hôpitaux de Paris – diffusé il y a quelques années, qui fut certainement à l'origine du vote de cette mesure, mettait en évidence l'absentéisme dont souffre ce service important pour nos concitoyens et les difficultés de gestion qui résultent des micro-absences journalières. Sans stigmatiser quiconque – tel n'est pas le but – , il importe de rappeler l'impératif de continuité du service public dans certains domaines.
Certes, monsieur le ministre, l'introduction dans la fonction publique d'un deuxième jour de carence, à défaut d'en introduire davantage, a un coût. Néanmoins, s'il est possible, dans le secteur privé, de prévoir trois jours de carence, parfois assortis d'une couverture sociale prise en charge par l'employeur ou par la filière, il doit être possible d'en introduire deux dans la fonction publique sans coût. Tel est le sens de cet amendement.