Vous avez déclaré, monsieur le ministre, qu'il fallait une justice plus proche du quotidien des Français dans chaque ville, dans chaque village, dans chaque quartier. Je partage plutôt cet objectif, qui me paraît important tant l'histoire judiciaire, depuis vingt ans, me paraît caractérisée par un éloignement de la justice et du citoyen – qui en tout cas le ressent ainsi.
Avant d'en venir au fond du texte, qui concerne presque exclusivement la matière pénale, je rappelle que l'essentiel de l'activité judiciaire relève du civil. Or, s'il est un domaine dans lequel les citoyens se plaignent de la lenteur de la justice, dans les affaires qui les concernent, c'est, pour ne prendre que cet exemple, celui des affaires familiales pour lesquelles les délais sont des plus longs. Et, au-delà du fait que les principaux concernés s'en plaignent, cela crée un sentiment de défiance vis-à-vis de la justice en général et de l'institution judiciaire en particulier.