L'idée est simple : imaginer ensemble, sur le modèle de ce que fut la Communauté européenne du charbon et de l'acier dans l'histoire de l'Union européenne, un partenariat en Méditerranée entièrement tourné vers la production et le partage d'énergies vertes. Dans une démarche de dialogue entre les États et les sociétés civiles des deux rives de la Méditerranée occidentale, la CEMER est d'abord une suite donnée aux accords de Paris sur le climat, en application desquels notre pays s'est engagé à porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique totale d'ici à 2030. Elle s'inscrit également dans le cadre des objectifs de développement durable de l'Organisation des Nations unies, répondant directement à onze de ces dix-sept objectifs. Enfin, en se concentrant exclusivement sur la production d'énergies vertes, elle traduit l'idée si fondamentale pour la lutte contre le réchauffement climatique que tous les États sont acteurs de la grande transition que nous appelons de nos voeux et à laquelle, de part et d'autre de la Méditerranée, tous ont la légitimité pour participer.
Alors que nous célébrons le vingt-cinquième anniversaire du processus de Barcelone lancé en 1995, il est grand temps de relancer la coopération méditerranéenne, dans la continuité du projet d'Union pour la Méditerranée – UPM – , du dialogue 5+5 ou encore du récent sommet des deux rives.