Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du jeudi 26 novembre 2020 à 15h00
Communauté méditerranéenne des énergies renouvelables — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Vous avez à juste titre fait apercevoir à nos collègues le drame qui pourrait se nouer si nous n'intervenons pas. La mer Méditerranée n'est reliée à l'océan mondial que par un détroit de 14 kilomètres entre Tanger et Gibraltar. Or elle s'évapore plus vite que toutes les autres étendues d'eau de de de la planète. Chaque degré supplémentaire accroît cette évaporation de 7 %, ce qui laisse prévoir des catastrophes climatiques terribles et une dégradation du rendement des sols et des cultures céréalières et vivrières.

Dès lors, la question de l'énergie est en effet essentielle. C'est parce que nous accéderons à beaucoup d'énergie que nous pourrons traiter les immenses chantiers qu'il va falloir traiter : celui de l'épuration des eaux usées, celui de la liquidation du plastique dans la mer Méditerranée – car, à la cadence actuelle, il y aura dans cinquante ans plus de plastique que de poissons en Méditerranée – mais également celui du reboisement, car c'est le déboisement millénaire qui a provoqué l'assèchement constaté dans nombre de pays du littoral.

Tout ce qui peut faire de la Méditerranée un nouveau centre d'intérêt pour la France constitue un rééquilibrage de sa vision du monde qui est indispensable. Au demeurant, nous n'avons pas à être seulement un trait d'union, car nous sommes l'union elle-même : je rappelle qu'il y a parmi nous 2 millions de binationaux franco-algériens – 3,5 millions si l'on passe à la deuxième génération – , 800 000 franco-tunisiens et 700 000 franco-marocains. La France est une nation intimement méditerranéenne, et votre projet permet de lui donner une signification concrète.

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