Oui, pour sauver des vies. Si ces avions-là avaient volé sans pilotes capables de présenter en temps réel l'état des capacités et des disponibilités des établissements, et le volume de travail que les soignants étaient en mesure d'absorber, comment aurait-on pu répartir la charge ?
Alors que ces hôpitaux affrontent la deuxième vague, forts des ajustements et corrections qu'ils ont su apporter depuis la première, je ne crois pas opportun de leur envoyer le signal de leur déclassement – car c'est bien de cela qu'il s'agit ! En retirant sa direction à un établissement au profit de l'échelon supérieur, fût-ce pour une période temporaire – qui finit souvent par être définitive – , on le déclasse et, in fine, on le prive non seulement de son mode ordinaire d'organisation mais aussi de l'autonomie qu'il est en droit de réclamer.
En clair, l'article 7 est une erreur et nous vous demandons de le retirer pour éviter qu'une profonde amertume ne s'ajoute parmi les soignants à tous les problèmes que rencontrent la France et son système de santé.