Ce texte a vocation à mettre en musique les engagements pris lors du Ségur de la santé. Il engage une réforme des établissements de santé selon deux axes majeurs : d'une part, une plus grande autonomie leur est accordée et les instances de gouvernance sont revues ; d'autre part, la mutualisation des services continue à être largement encouragée, alors même qu'elle a produit des effets délétères en réduisant la couverture territoriale et la qualité des soins rendus, au nom d'économies qui, in fine, n'ont jamais été démontrées.
Si nous soutenons certaines dispositions du texte, nous estimons néanmoins qu'il ne permet pas de répondre à la destruction de notre système de santé en général ni à celle de l'hôpital public en particulier. La crise du coronavirus a démontré le dévouement et la qualité du travail des soignants mais aussi les limites d'un fonctionnement en flux tendu. L'hôpital ne peut être géré comme une entreprise. Pourtant, vous ne remettez pas en cause ce fonctionnement.
À cause des articles portant sur l'augmentation de ces mutualisations, facilitant notamment l'implantation de GHT, le groupe de La France insoumise votera, à ce stade, contre la proposition de loi.