Selon l'exposé des motifs, l'article 2 a pour objectif de « déconnecter l'adoption du statut matrimonial de l'adoptant pour autoriser l'adoption en cas de pacte civil de solidarité ou de concubinage, mettant ainsi fin à une différence de traitement face à l'adoption entre couples hétérosexuels et homosexuels mariés et couples hétérosexuels et homosexuels non mariés ». Plus loin, on peut lire que « l'objectif de cette proposition de loi est donc de permettre de renforcer et de sécuriser le recours à l'adoption comme un outil de protection de l'enfance, lorsque celui-ci correspond à l'intérêt de l'enfant concerné, et uniquement dans son intérêt. »
Cela soulève une question évidente : en quoi le fait d'ouvrir l'adoption pour supprimer les différences entre couples hétérosexuels et homosexuels mariés d'une part et couples hétérosexuels et homosexuels non mariés d'autre part renforce-t-il et sécurise-t-il l'adoption ? Il s'agit d'une interrogation importante à laquelle je n'ai toujours pas trouvé de réponse. Il me semble en réalité que cette mesure est un sophisme qui ne sert, une fois de plus, que l'intérêt des adultes qui veulent avoir un enfant en oubliant l'intérêt de l'enfant – celui d'être adopté par un couple marié, garant d'une certaine stabilité familiale, composé de préférence d'un homme et d'une femme…