Oui, dans la cuisine, comme le prône M. Salomon : tester dès avant les fêtes serait préférable, ce serait humain, oserai-je dire. Tester une deuxième fois début janvier pour éviter, amoindrir, ralentir, retarder, écrêter, je n'ose dire supprimer une troisième vague.
La Slovaquie l'a fait sur 3,5 millions de personnes en quarante-huit heures, en identifiant près de 40 000 cas positifs, symptomatiques ou non. L'Autriche va le faire, l'Espagne à Madrid, l'Angleterre à Liverpool et je ne rappellerai pas les exemples chinois à Wuhan ou à Qingdao sur respectivement 14 millions et 11 millions de personnes.
Il faut tester pour isoler les cas positifs, encore une fois symptomatiques ou asymptomatiques, et non toute la population : il faut casser l'épidémie et pas casser l'économie. Je préfère de loin qu'on isole 1 % des personnes pendant sept jours plutôt que 100 % des personnes pendant deux mois. Il faut utiliser toutes les forces, y compris les pompiers et l'armée, utiliser tous les prélèvements, salivaires comme oropharyngés – comme en Chine où cela est pratiqué depuis longtemps – , utiliser tous les tests, notamment les tests antigéniques, même s'ils sont moins sensibles que les tests à réaction en chaîne par polymérase, dits PCR.
Le fait de tester deux fois comme nous vous le proposons, avant Noël et début janvier, augmente d'ailleurs la sensibilité et permettra de rattraper d'éventuels faux négatifs qui pourraient devenir positifs dans l'intervalle. De toute façon, même si on devait manquer 30 % des cas, voire 50 %, vous en manquerez toujours 100 % si vous ne testez pas.
Voilà pourquoi, chers collègues, comme les scientifiques le demandent dans le Nord, comme des élus le souhaitent dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, comme des métropoles ou des pays l'ont déjà réalisé un peu partout sur la planète, voilà pourquoi nous vous invitons à voter cette proposition de résolution encourageant progressivement un dépistage massif, volontaire et gratuit, afin d'éviter ou d'atténuer une troisième vague. Oui, parce que c'est maintenant, en décembre et en janvier, que le printemps se joue.