Ma question porte en effet sur l'avenir de la filière de lin en France.
Notre pays est le premier producteur mondial de lin textile et plus d'un tiers de la production nationale provient des Hauts-de-France. Historiquement, notre région était d'ailleurs une terre d'usines textiles et de filatures, en particulier de lin. Aujourd'hui plus de 80 % du lin récolté est exporté pour être filé en Inde, en Chine ou encore en Pologne. Les dommages économiques sont indéniables, la délocalisation de cette étape-clé de la transformation ayant entraîné des destructions d'emplois et une dépendance vis-à-vis de pays dont les standards sociaux sont incompatibles avec notre modèle ; ces délocalisations ont également provoqué une certaine perte de savoir-faire.
Dans la mesure où l'empreinte écologique de leurs achats préoccupent un nombre croissant de nos concitoyens, la filière du lin offre au secteur du textile français une opportunité de croissance responsable et durable.
J'ai eu l'occasion de rencontrer, dans ma région, des responsables de ce secteur qui m'ont fait part des difficultés qu'ils rencontrent, notamment en matière de formation. Ils se prononcent majoritairement en faveur d'une réimplantation des filatures de lin dans notre pays, avec pour ambition de maîtriser une chaîne de production 100 % française, de promouvoir une filière d'excellence, responsable et écologique, de créer de l'emploi durable et de réduire la dépendance vis-à-vis de l'étranger – une dépendance que la crise sanitaire a révélée et qui concerne de nombreux domaines, comme la fourniture de masques. Heureusement que nos entreprises textiles ont su répondre à l'appel et réorienter massivement leur production afin de fournir ces éléments indispensables au respect des gestes barrières !
Ma question est la suivante : que propose le plan de relance pour nos entreprises textiles et en particulier pour encourager la réimplantation en France des filatures de lin ?