Ma question concerne l'intervention d'un hélicoptère de la sécurité civile dans le département de la Lozère.
Depuis plusieurs années, nous bénéficions d'un hélicoptère de type Dragon pendant les mois d'été. La Lozère, ce sont environ 78 000 habitants, 2 000 hameaux habités, une altitude moyenne de 1 000 mètres et une météo parfois difficile, pour une superficie de plus de 5 100 kilomètres carré. J'ajoute qu'il faut compter deux voire trois heures de déplacement par la route jusqu'aux CHU, centres hospitaliers universitaires, de Montpellier, de Clermont-Ferrand ou de Nîmes.
La Lozère compte également près de 800 pompiers volontaires, soit un effectif de près de 99 % d'hommes et de femmes au service de la population. Le département comprend les gorges du Tarn, les gorges du Chassezac et les vallées cévenoles, des reliefs difficiles. Malgré tous nos efforts, il s'avère souvent difficile voire périlleux d'assurer la sécurité des personnes. Nous disposons en Lozère d'un GRIMP, un groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux, dont la vocation n'est pas seulement régionale mais aussi nationale.
Je ne fais pas ici le procès d'un système, étant un spécialiste reconnu des problèmes de sécurité civile, en liaison permanente avec la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Je souhaite simplement appeler votre attention sur le cas particulier de la Lozère et vous demander quelle réponse l'État peut apporter à ce département et à l'ensemble des volontaires qui agissent tous les jours, souvent au détriment de leur vie personnelle.
Je sais que cette question est difficile et peut concerner d'autres départements. Mais aujourd'hui il me semble utile qu'une voie soit tracée pour résoudre ce délicat problème.