Le Ségur de la santé a confirmé le plan massif d'investissements pour l'hôpital annoncé le Président de la République à Mulhouse en mars dernier : 15,5 milliards d'euros sur dix ans seront consacrés au secteur sanitaire afin d'assainir la situation d'un certain nombre d'établissements, de restaurer la capacité à investir et aussi d'appuyer le financement des projets. Dès 2021, 650 millions d'euros seront alloués par les agences régionales de santé, les ARS, les établissements présentant des besoins particulièrement urgents d'investissement courant étant servis en priorité. Cette ambition pour l'investissement hospitalier s'accompagne d'un changement majeur du dispositif de pilotage et de gouvernance des investissements hospitaliers à travers un dispositif rénové, largement déconcentré, qui fait actuellement l'objet d'une concertation avec l'ensemble des acteurs. Les décisions prises en matière d'investissement reposeront ainsi davantage sur les agences régionales de santé et sur les élus locaux, lesquels y seront étroitement associés afin de répondre aux enjeux spécifiques des territoires.
Concernant celui que vous évoquez, je précise que le CHU de Rennes bénéficie d'une aide nationale de 87 millions d'euros, ce qui représente 20 % de la première phase des travaux. Quant au centre hospitalier de Redon-Carentoir, dont vous avez rappelé que j'ai eu le plaisir de le visiter en votre compagnie il y a quelques mois dans le cadre des « 1 000 premiers jours de l'enfant », l'ARS s'est engagé à en soutenir le projet de reconstruction et, grâce aux échanges que vous avez eus notamment avec M. Mulliez, cela a été acté en janvier 2020 à l'occasion d'une rencontre qui réunissait les élus de Redon, dont vous-même. Ce soutien s'élève à 9 millions d'euros, soit là aussi 20 % du coût des travaux, répondant ainsi à la vétusté du site et à la nécessité de disposer sur place d'un outil qui corresponde aux nouveaux standards de conditions d'accueil et de prise en charge des patients. Il convient de rappeler que ce centre hospitalier reçoit par ailleurs des aides régionales importantes du fait de sa situation financière fragile : l'ARS lui a ainsi versé plus de 3,3 millions d'euros en 2018 et en 2019 au titre de l'aide à l'exploitation, et elle est particulièrement mobilisée pour conforter l'offre de soins, y compris en chirurgie et en obstétrique, que le centre hospitalier intercommunal Redon-Carentoir apporte à la population d'un territoire situé entre Rennes, Nantes et Saint-Nazaire.
Je salue une fois encore, monsieur le député, votre engagement en faveur de l'offre de soins dans votre territoire.