L'usage des pratiques de télémédecine et de télésoin a explosé durant la crise sanitaire. Alors que l'on enregistrait 10 000 consultations hebdomadaires avant la crise, on en comptait plus d'un million au plus fort de l'épidémie. Cette évolution culturelle des pratiques constitue l'achèvement d'un processus juridique, économique et organisationnel que vous évoquez et rencontre probablement la volonté de nos concitoyens de modifier leur mode de vie et leur lieu de résidence ou d'activité.
Les agences régionales de santé ont pour mission d'accompagner les offreurs de soins dans l'ingénierie de leurs projets et de financer leur équipement. Afin de favoriser le développement des activités à distance, leur remboursement à 100 % a été décidé, et nous avons anticipé des évolutions à venir en autorisant les remboursements d'actes de télémédecine pour les sages-femmes et en permettant des activités en télésoin. Les assouplissements rendus nécessaires par la crise sanitaire – y compris les pratiques de télémédecine par les sages-femmes que j'évoquais à l'instant – seront intégrés au droit commun. La diffusion de la télésanté doit se poursuive. Le Ségur de la santé se donne même pour objectif une accélération des pratiques en matière de téléconsultation. Nous voulons continuer d'entretenir la dynamique initiée à l'occasion de la crise.
En ce qui concerne votre territoire, monsieur le député, je rappelle quelques données relatives à la région Centre-Val de Loire et au département de l'Indre. Celles fournies par la caisse primaire d'assurance maladie de la région en septembre dernier montrent que 30 % des médecins généralistes de ce territoire réalisent au moins une téléconsultation par semaine. Globalement, on compte dix fois plus de téléconsultations qu'en 2019 avec près de 4 000 téléconsultations hebdomadaires.
De plus, comme vous le savez, depuis plusieurs années, une équipe d'appui à la télémédecine, qui comprend dix personnes, est financée par l'agence régionale de santé. Grâce à ce dispositif, vingt-huit EHPAD de l'Indre sur quarante-cinq et treize maisons de santé pluridisciplinaires sur vingt ont bénéficié d'un accompagnement spécifique.
J'ajoute, pour être totalement complet, qu'un financement a été fléché pour mettre à disposition une plateforme régionale de télésanté qui doit permettre aux professionnels de réaliser gratuitement des téléconsultations et des télé-expertises.