… il s'agit du candidat, devenu depuis lors Président de la République, lors du débat télévisé précédant le second tour de l'élection présidentielle.
Je peux vous dire qu'en tant que chef d'entreprise et maintenant député, qui se bat pour la libération du travail en France, je fus emballé par ce discours volontariste, qui semblait enfin vouloir donner de l'air à nos entrepreneurs.
Puisque je partageais non seulement le diagnostic mais aussi les propositions, il n'y avait donc pour moi aucune raison de ne pas soutenir ces pistes de réforme. En effet, j'étais et je reste intimement convaincu que seul un pacte de responsabilité entre les partis politiques permettrait de libérer et de protéger nos entreprises. Sur ces sujets, nous devons impérativement dépasser les clivages, comme en Allemagne et aux États-Unis, si nous voulons défendre les intérêts économiques de la France et assurer une stabilité juridique et fiscale à nos entreprises.
Je partais donc avec un très bon a priori, vous l'aurez compris. Cependant j'ai un peu déchanté depuis le mois de juillet. Tout d'abord, sur la méthode, même si je suis favorable à l'utilisation de ce véhicule juridique que sont les ordonnances, je ne comprends pas que les parlementaires n'aient pas eu le loisir d'examiner convenablement le texte. Je siège en effet à la commission des affaires économiques, qui n'est pas compétente au fond sur ce texte, parce que malheureusement, en France, le travail ne relève pas de l'économie mais est une affaire sociale. J'ai donc demandé donc au président de ma commission de se saisir pour avis sur ce texte, mais il m'a été répondu que nous n'avions pas le temps.