C'est le même avis, monsieur le président ; je me suis déjà exprimé sur cette question.
J'entends bien votre raisonnement, monsieur Marleix ; j'ai bien compris qu'il ne s'agissait pas de nuire aux mineurs, et l'intérêt de l'enfant nous préoccupe évidemment de la même façon. Je dois reconnaître, à regret d'ailleurs, qu'on ne peut pas ne pas tenir compte des technologies nouvelles, mais je ne vois pas comment une expertise psychiatrique pourrait être réalisée par visioconférence. Il faudrait peut-être demander à des psychiatres et à des psychologues ce qu'ils en pensent mais, selon moi, c'est impossible.
S'agissant des risques de traumatisme, je peux vous dire que les experts psychiatres – et j'en ai rencontrés beaucoup au cours de ma vie d'avocat – ne sont pas des monstres : j'ai vu surtout des médecins préoccupés par l'humanité, en particulier quand il s'agit d'enfants. C'est pourquoi je me permets de relativiser votre vision des choses, qui me semble excessivement sombre.