Un peu, monsieur le président, mais je voudrais préciser son ampleur : il s'agit de revenir non seulement sur ce que propose le présent projet de loi, mais aussi sur les dispositifs de visioconférence actuellement permis, notamment lorsque les décisions ont trait à la liberté des individus. Nous souhaitons que la visioconférence soit purement et simplement proscrite en ces matières, afin de conserver le caractère humain de la présence physique, qui nous paraît indispensable.
Nous, députés, nous réjouissons de pouvoir nous retrouver physiquement dans l'hémicycle pour discuter de nos amendements ; nous n'avons pourtant pas à décider de nos sorts individuels réciproques, mais seulement de notre sort collectif. Ce devrait être également permis dans le domaine de la justice, où l'on décide du sort d'individus en particulier. Ces décisions doivent pouvoir s'incarner dans une humanité de chair et d'os.
Monsieur le ministre, je crois que vous écriviez, dans un de vos livres ou dans un article, qu'il faut pouvoir « renifler » la situation…