Je dis à notre majorité qu'elle peut être fière d'avoir réussi, en trois ans, à passer sous la barre des 3 % de déficit public, à avoir fait sortir la France de la procédure pour déficit public excessif et à avoir stabilisé la dette : cela fait partie de l'identité de notre majorité que d'avoir des finances publiques bien tenues. Le moment venu – j'insiste là-dessus – , il faudra engager les décisions nécessaires sur la base des réflexions et des propositions que nous fera la commission sur l'avenir des finances publiques, présidée par Jean Arthuis, qu'Olivier Dussopt et moi-même avons installée. Il me semble essentiel que les Français connaissent avec précision et clarté la stratégie économique et financière que nous mettons en oeuvre avec la majorité, sous l'autorité du Président de la République et du Premier ministre : protéger d'abord ; relancer ensuite ; rétablir enfin les finances publiques sur la base de propositions sur lesquelles nous travaillons dès à présent.
La protection des secteurs les plus fragiles est une question d'efficacité économique et surtout de justice. Tout le monde n'est pas touché de la même manière, tout le monde n'est pas affecté avec la même violence par la crise sanitaire et ses conséquences économiques. De grandes entreprises industrielles se portent bien ; tant mieux. Des secteurs économiques ont commencé à redémarrer fort ; tant mieux pour nous, tant mieux pour eux, tant mieux pour l'économie française, tant mieux pour l'emploi. Et puis, des secteurs sont très durement touchés car les règles sanitaires nous imposent de les garder fermés ; eux, comme leurs clients et leurs fournisseurs, sont très durement touchés.
Je voudrais avoir un mot, à l'heure où ils manifestent non loin de l'Assemblée nationale, pour tous les restaurateurs de France.