Dans mon département, la Seine-Saint-Denis, la sonnette d'alarme a été tirée maintes et maintes fois. C'est pourquoi le groupe La France insoumise approuvait la suppression par le Sénat de l'article 22 bis, suite à un amendement de nos camarades communistes. Nous resterons vigilants quant à l'attitude du Gouvernement sur cet enjeu budgétaire majeur.
Vous vous vanterez, certes, des quelques mesures annoncées dans la précipitation par le Gouvernement pour abonder le plan d'urgence : aide d'exceptionnelle pour le CROUS, élargissement du fonds de solidarité, aide pour les saisonniers et pour les extras de l'hôtellerie, etc. Nous nous réjouissons bien sûr de cette prise en considération, même tardive, de la paupérisation croissante de la société et singulièrement des plus jeunes. Mais c'est bien la méthode qui nous interroge : plutôt que de procéder à un véritable débat parlementaire ou de prendre ce type de mesures conformes à l'intérêt général, mesures que nous avons d'ailleurs déjà proposées, nous sommes tous et toutes suspendus au bon vouloir d'obscurs arbitrages entre ministères.
Si vous vous gargarisez sans cesse de l'épithète républicaine, n'oubliez pas, chers collègues, que ce qui fonde historiquement notre République, c'est bien l'affirmation de la souveraineté du peuple sur la libre détermination du budget de la nation. Peuple que nous représentons, face à tous les arbitraires de tous les gouvernements.