Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Ils ont témoigné d'un engagement sans faille en première ligne dans le cadre de la réserve sanitaire et sont devenus un pilier indispensable à l'hôpital public. Si les étudiants en santé sont les soignants de demain, aujourd'hui leur état de santé mentale est jugé alarmant : 27,7 % des étudiants en médecine présentent des signes de dépression, un tiers des futures infirmières prennent des anxiolytiques, 80 % des étudiants en maïeutique se sentent plus stressés depuis qu'ils ont commencé leur formation.
En plus des risques psychosociaux auxquels ils s'exposent au cours de leur formation, les étudiants nous ont alertés sur leur précarité croissante et la souffrance de leurs familles. Ils s'inquiètent, à juste titre, et de la récente décision de la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle – DGESIP – d'exclure d'office les étudiants positifs à la covid ou cas contact du concours de première année commune aux études de santé – PACES – , un examen classant, ainsi que du parcours accès santé spécifique – PASS – et de la licence accès santé – LAS – , les invitant à redoubler. Ces étudiants devront donc se résoudre à perdre une année, voire deux, ou à se rendre quand même aux examens en prenant le risque de créer un cluster, alors même que certaines facultés ont permis le passage des épreuves en aménageant des salles séparées.