Même si je souscris aux propos de mon collègue Bricout, je vais défendre cet amendement qui tend à utiliser le crédit impôt recherche comme d'un outil de relocalisation. Vous n'êtes pas d'accord, mais je vous demande de l'examiner quand même et, qui sait, peut-être progresser dans la voie du succès d'ici à l'année prochaine. L'idée est celle-ci : au-dessus d'un certain montant de crédit d'impôt recherche, son octroi est conditionné, par voie d'agrément, à un engagement de relocalisation d'unités de production industrielle en France et en Europe.
Je pourrais aussi l'appeler l'amendement Sanofi. Il n'est plus possible de continuer à payer du CIR et des équipes de chercheurs de gros groupes industriels en France, sans penser à la suite industrielle de ces groupes car, sinon, nous devenons dépendants de la Chine, du Brésil ou de je ne sais quel autre pays où sont situées les usines employant des ouvriers payés à bas prix.
Ces groupes cumulent optimisation sociale et fiscale, ce qui n'est plus possible, sans compter les risques que nous fait courir une perte de souveraineté, comme nous l'avons vu pendant la crise du covid-19.
S'il vous plaît, monsieur le rapporteur général, voyez d'un oeil un peu bienveillant ce type d'amendement de relocalisation industrielle.