Il y a eu un appel récent, avec des propositions, de deux cents maires le 14 novembre au Président de la République sur la demande d'aide d'urgence, notamment pour les villes populaires. Le présent amendement est issu d'une proposition de la commission économique du Sénat ; il reprend une des propositions de ces maires, auxquelles le Premier ministre a, peut-être pas donné son aval, mais au moins reconnu de l'intérêt.
Il s'agit de rétablir les crédits de paiement dévolus au financement de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, l'ANRU, tels que le Gouvernement s'est engagé à les verser au cours du quinquennat, soit 45 millions d'euros. Dans les projets de loi de finances pour 2020 et 2021, seulement 25 et 15 millions ont été respectivement inscrits en crédits de paiement. On est donc loin de ce qu'a réaffirmé le Président de la République en juillet 2018, à savoir l'engagement de l'État d'apporter un milliard d'euros d'ici à 2031 dans le cadre du doublement du Nouveau programme national de renouvellement urbain – NPNRU – , soit 200 millions d'euros durant son quinquennat. On est non seulement en retard par rapport à ce qui avait été prévu mais on voit en outre que, si on reste à ce rythme, c'est une promesse sociale de plus qui ne sera pas tenue. Nous vous proposons donc d'aider le Président de la République à tenir sa promesse, et de commencer à rééquilibrer les choses. 45 millions d'euros, c'est une somme à mon avis largement acceptable.