On se demande bien, dans ce cas, monsieur le rapporteur général, pourquoi, le 2 octobre dernier dans son discours des Mureaux, le Président de la République a cru bon d'annoncer « un investissement supplémentaire » dans l'ANRU. Si l'on vous suit, ce n'est pas un problème d'investissement mais de réalisation. On nous la fait souvent : on nous explique que les crédits des ministères ne sont pas consommés. Mais en réalité, il y a des manques partout. Les élus de quartiers populaires, de zones urbaines comme rurales, ont dénoncé les promesses non tenues, une véritable non-assistance à des territoires en danger qui décrochent de la République, et nous savons tous que c'est vrai. La réponse ne peut pas être qu'on s'était engagé à temps mais qu'il n'y en a en réalité pas besoin car cela ne va pas assez vite. Ce qu'on observe, c'est que l'État ne tient pas ses engagements, alors même que les bailleurs sociaux et les partenaires sociaux, par le biais d'Action Logement, sont au rendez-vous. Vous donnez raison à ces maires qui dénoncent une politique d'autant plus incompréhensible dans cette période que nous vivons, avec un million de pauvres supplémentaires dans le pays. Or figurez-vous que ces pauvres sont dans ces quartiers et ces villes populaires.