Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du mardi 15 décembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Article 33 et État b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, président de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Il s'agit d'un amendement original, puisqu'il vise à supprimer des crédits, pour un montant de près de 5 milliards. J'essaie de traduire en actes ce que nous disions au début de cette nouvelle lecture : l'État lui-même reconnaît que notre endettement, à hauteur de 122 % du PIB, est extrêmement élevé ; par ailleurs, si l'on en croit ce qui est écrit, environ 6 milliards de crédits, de fonds nouveaux, ne sont pas gagés par des reports ou des restructurations budgétaires, c'est-à-dire qu'il s'agit de 6 milliards de dette supplémentaires.

Il faut savoir arbitrer entre l'urgence de soutenir l'économie et la volonté d'une relance qui augmente la croissance future. Ces 5 milliards se déduisent ainsi d'un certain nombre de lignes budgétaires, toutes légitimes, du reste ; mais trancher entre deux nécessités, c'est l'essence même de la décision politique. À un moment donné, il faut vous dire que le « quoi qu'il en coûte » a malgré tout une limite, qui est probablement déjà atteinte en matière d'endettement. Je propose donc que les crédits supplémentaires liés à l'urgence ne soient inscrits que dans la mesure où ils n'accroissent pas notre dette. Ce serait une raison d'espérer, une mise en rapport de la réalité avec les propos que vous tenez au sujet de cette dette et de la situation financière du pays.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.