Monsieur le président Woerth, vous sembliez dire tout à l'heure que nous n'avions pas compris le principe d'une nouvelle lecture. C'est intéressant car, à la conférence des présidents, vous aviez affirmé – et j'étais d'accord avec vous – qu'il faudrait commencer les débats sur le PLF dès le lundi matin pour avoir le temps d'examiner les amendements au lieu de les expédier comme nous sommes un peu en train de le faire.
Stéphane Peu a évoqué l'appel lancé par des maires de toutes tendances politiques, de communes rurales ou de communes urbaines populaires, pour alerter l'exécutif sur l'explosion du chômage et de la pauvreté. Lorsqu'ils ont rencontré le Premier ministre, il leur a été promis 1 % du plan de relance, soit 1 milliard d'euros, mais nous n'en trouvons pas trace dans le présent PLF.
L'amendement no 918 demande à revenir sur la suppression de 3 ETP au sein du Centre national de la propriété forestière mais je dois dire que la lecture de son exposé sommaire me serre un peu le coeur. Il soulignait que le Gouvernement était heureusement revenu sur la suppression de 95 ETP de l'Office national des forêts. Et que se passe-t-il avec cette nouvelle lecture ? Nous sommes en train de nous asseoir sur un vote intervenu en première lecture touchant l'ONF.
Nous parlions de 3,7 millions d'euros pour ces postes de l'ONF. Pour ces 3 ETP du CNPF, il s'agirait de dégager 210 000 euros. Rappelons qu'il ne dispose que de 341 agents qui doivent intervenir sur 12 millions d'hectares de forêts ainsi qu'auprès de 3,5 millions de propriétaires. Nous comprenons bien que c'est insuffisant d'autant que, comme à l'ONF, il y a une érosion croissante des effectifs – de 12 % en dix ans.