Quelle incroyable folie, alors que les deux tiers de la population mondiale risquent d'être confrontés à des pénuries d'eau d'ici à 2025 – autant dire très bientôt ! Le capitalisme financier s'attaque là à l'un de nos biens les plus précieux.
Près de 20 % de la population ne dispose pas d'eau potable à Mayotte ou en Guyane. Les habitants d'outre-mer paient leur eau plus cher : le mètre cube y coûte 5,30 euros contre 3,85 euros en moyenne dans l'ensemble du territoire. Vous avez sans doute suivi les fortes mobilisations en Guadeloupe et en Martinique face à la pénurie en eau : des écoles ont dû fermer et le réseau de distribution est désastreux – un litre sur deux se perd en outre-mer, contre un sur cinq en métropole.
Plus que jamais, pour la dignité du peuple de France et pour répondre à ses besoins essentiels, la gratuité de l'eau, indispensable à la vie, s'impose. Cette mesure permettrait aussi de lutter contre la pauvreté – dans une période où elle explose – puisqu'elle aurait pour effet d'alléger les contraintes pesant sur le budget des ménages. L'eau étant une ressource qui se raréfie, il est important que la part indispensable à la vie – notamment celle que l'on boit – ne soit pas facturée au même prix que l'eau qui sert, par exemple, à remplir une piscine.