Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, je vous présente tout d'abord mes meilleurs voeux. La crise sanitaire que nous traversons a remis au premier plan la nécessité de disposer d'un maillage hospitalier robuste et proche des besoins de nos concitoyens. Depuis dix ans, les petits hôpitaux ont été bousculés et malmenés par des plans d'économies successifs. L'hôpital de Falaise, au sud du Calvados, a vu sa maternité fermer en 2015 et n'a récupéré aucun service en compensation, contrairement aux engagements qui avaient été pris à l'époque. Il doit aussi fonctionner aujourd'hui en tandem avec le centre hospitalier d'Argentan, situé dans l'Orne, ce qui le fragilise davantage : la direction commune, à cheval sur deux départements, est contre-productive. Elle vise à faire fonctionner ensemble deux petits hôpitaux qui, même rassemblés, ne peuvent offrir une prise en charge complète aux patients du territoire.
Il serait possible d'établir une direction commune entre l'hôpital de Falaise et le centre hospitalier universitaire – CHU – de Caen, qui est l'établissement de référence en Normandie. Ce mode de coopération, qui ne semble pas avoir été envisagé, permettrait d'assurer une meilleure prise en charge des patients du sud du Calvados et garantirait de façon plus pérenne l'avenir de l'hôpital de Falaise. Des évolutions budgétaires importantes ont résulté du Ségur de la santé. Monsieur le secrétaire d'État, je ne vous demande pas des crédits supplémentaires – même s'ils seraient les bienvenus – , mais une évolution administrative permettant de créer une direction commune à l'hôpital de Falaise et au CHU de Caen.
Je profite de l'occasion pour vous interroger de nouveau au sujet des tests de dépistage de la covid-19. D'après les informations qui nous sont rapportées du terrain, il faut parfois plus d'une semaine pour obtenir les résultats. Des interventions chirurgicales doivent être décalées, faute de réception de ces résultats dans les délais impartis. Début décembre, j'ai attiré l'attention sur le test LoopX, proposé par une start up de Caen, qui fournit un résultat fiable en trente minutes. Le recours à ce test PCR – réaction en chaîne par polymérase – , élaboré en partenariat avec le CHU de Caen, permettrait de fluidifier les parcours de soins. Un patient pourrait ainsi être dépisté dès son arrivée aux urgences et orienté, en cas de résultat positif, de façon à éviter de contaminer d'autres patients. À ce jour, le ministre des solidarités et de la santé n'a qu'une autorisation administrative à donner. Monsieur le secrétaire d'État, pourquoi cette résistance ?