Monsieur le député, je vous remercie d'appeler mon attention sur la situation de ces professionnels dont le dévouement pendant la crise sanitaire ne fait que rappeler le rôle indispensable pour la cohésion sociale, comme on le répète sans relâche depuis un an. Conscient des difficultés que rencontrent ces professionnels, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a pris des engagements pour leur assurer la reconnaissance que vous appelez de vos voeux. Il s'agit tout d'abord du versement d'une prime exceptionnelle liée à la crise du covid, destinée aux professionnels des EHPAD comme des services de soins infirmiers à domicile – SSIAD – et pouvant atteindre 1 500 euros, qui a constitué un premier geste à l'égard de ces professionnels. De manière pérenne, la revalorisation des rémunérations à hauteur de 183 euros nets par mois pour l'ensemble des personnels en EHPAD, récemment actée dans le cadre du Ségur de la santé, représente un effort de plusieurs milliards d'euros. D'autres mesures sont en cours de déploiement, notamment pour former plus de soignants, faciliter les recrutements grâce à des financements dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences – PIC – et ainsi développer le nombre de places en formation disponibles.
Comme vous le savez probablement, M. Michel Laforcade, ancien directeur général d'ARS, s'est vu confier une mission sur les métiers de l'autonomie, intégrant l'ensemble des professionnels du secteur médico-social, afin de mettre en oeuvre des propositions opérationnelles et globales de valorisation de ces métiers. Il expertisera également la question d'une extension éventuelle des mesures actées dans le cadre du Ségur de la santé, au-delà des seuls EHPAD.
Des actions de valorisation ont déjà été mises en oeuvre. Je pense notamment au financement par les ARS de formations et d'équipements à hauteur de plus de 20 millions d'euros pour promouvoir la qualité de vie au travail, ou encore à l'élaboration en cours d'un plan de lutte contre les sinistralités dans le secteur du grand âge par la Caisse nationale d'assurance maladie. Ces mesures de long terme s'articulent avec une réponse d'urgence liée à la crise sanitaire.
Une campagne de recrutement en urgence pour les métiers du grand âge, lancée avec l'ensemble des partenaires sous la responsabilité de la ministre Brigitte Bourguignon, va permettre d'aider les employeurs à trouver des renforts en ressources humaines pour des besoins ponctuels, mais également de recruter des personnels dans la durée : là aussi, il s'agit d'articuler une approche structurelle de long terme avec la nécessité de répondre à l'urgence de la situation et d'offrir un peu de répit aux personnels qui oeuvrent en première, en deuxième et en troisième ligne depuis un an.