Intervention de Emmanuelle Wargon

Séance en hémicycle du mardi 12 janvier 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Plan de départ à la société hop !

Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement :

Monsieur le député, la crise sanitaire que nous traversons, d'une ampleur évidemment inédite, affecte directement le secteur des transports, et en particulier du transport aérien. Lors du premier confinement, moins de 2 % du trafic a pu être maintenu et la moyenne de ce deuxième semestre, dernier semestre connu, était de 30 %. Nombre d'avions restent donc cloués au sol. Les entreprises sont alors obligées de prendre des mesures parfois drastiques afin de maintenir et de pérenniser leur activité.

Pour ce qui est plus particulièrement de la société Hop ! , avant même la crise sanitaire l'évolution du marché du transport aérien avait conduit le groupe Air France à prendre des mesures d'adaptation de son réseau domestique, notamment en diminuant le nombre de ses avions, en rationalisant sa flotte et en repensant ses implantations géographiques. La crise a amplifié les difficultés préexistantes, nécessitant l'élaboration d'un plan de sauvegarde de l'emploi. Cela concerne notamment les activités aériennes et de maintenance. Ce plan a fait l'objet des informations et consultations obligatoires du comité social et économique.

À l'horizon 2023, Hop ! prévoit de réduire son offre de 40 %, de fermer une grande partie de ses bases de personnels navigants et de restreindre ses avions à un seul type, contre trois auparavant. Le ministre des transports, que je représente ce matin, a pleinement conscience de l'impact économique et social de cette réorganisation pour les salariés de Hop ! et pour les territoires concernés. Il a ainsi demandé à Air France que toute l'attention nécessaire soit portée aux personnels concernés afin que leur soient majoritairement proposés des reclassements dans le groupe et des offres de mobilité ou un départ volontaire. Un contrat de revitalisation pourra par ailleurs être envisagé pour les sites fermés.

Enfin, Lille ne devrait pas être touchée par la réorganisation du réseau d'Air France sur la partie desserte. Sur la partie maintenance, la compagnie restreindra sa flotte d'avions et recentrera donc ses activités de maintenance, notamment sur le site de Clermont-Ferrand. Le ministre des transports a néanmoins demandé de porter une attention spécifique aux conséquences pour Lille et suivra l'évolution des discussions en lien avec la potentielle obligation de revitalisation à laquelle Air France sera assujetti.

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