Ces combats essentiels ne peuvent pas être partisans. Geneviève de Gaulle-Anthonioz, prononçant à cette tribune un discours majeur contre la pauvreté, n'était pas partisane. Jacques Chirac et son compagnon de route, Xavier Emmanuelli, fondant le SAMU social à une époque où la politique était grande, menaient un combat qui n'était pas un combat partisan. Le cri de l'abbé Pierre n'était pas un combat partisan. C'étaient des combats tout simplement essentiels.
Lutter contre la pauvreté, agir contre la misère, cela relève de cet essentiel. En inscrivant à l'ordre du jour un débat sur la pauvreté, le groupe Les Républicains a voulu en revenir à l'essentiel : ce n'est pas seulement vivre en bonne santé, mais vivre dignement. Cette dignité s'éloigne peu à peu de millions de nos concitoyens, et si la politique a un sens, c'est certainement de se battre de toutes ses forces pour donner à chacun la dignité qui lui revient. Aujourd'hui le défi sanitaire nous obsède, bientôt le défi de la pauvreté nous hantera. Nous n'avons plus le droit de l'ignorer, nous avons un seul devoir urgent : le devoir d'agir.