Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 12 janvier 2021 à 21h00
Politiques de lutte contre la pauvreté

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Nous entrons à présent dans le concret. Vous m'interrogez sur la pauvreté des jeunes. En effet, d'après l'INSEE, sur 5,4 millions de jeunes adultes, environ 1,3 million seraient pauvres. La stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, je le disais, ciblait initialement les jeunes. Or la crise, très clairement, a bouleversé la donne. Reste qu'elle nous a incités à aller beaucoup plus avant en ce qui concerne les dispositifs déjà mis en place par ce gouvernement et par d'autres pour permettre l'insertion professionnelle des jeunes et leur donner un projet.

Si vous examinez dans le détail le plan 1 jeune, 1 solution, ce que j'ai fait, vous verrez que chaque jeune se voit vraiment proposer une solution. Encore une fois, tout l'enjeu est de faire sortir de leur logique ceux qui se disent : « Ce n'est pas pour moi, je n'y arriverai pas. » Il faut aussi aller les chercher là où ils sont pour leur faire des propositions. Il peut s'agir d'une aide exceptionnelle de 5 000 euros pour recruter en entreprise un alternant de moins de 18 ans ou d'une aide de 8 000 euros s'il a plus de 18 ans. C'est beaucoup, en tout cas bien plus que ce qui était prévu auparavant.

Je pense également à la compensation de charges de 4 000 euros pour tout jeune recruté entre août 2020 et janvier 2021, mais encore aux 100 000 nouvelles formations pré-qualifiantes ou qualifiantes proposées aux jeunes en situation d'échec dans l'enseignement supérieur ou quand ils sont dépourvus de qualification. Sont en outre prévues, en lien avec les régions, des formations dans le secteur du soin : nous en avons besoin car nous voulons former plus d'aides-soignants, d'infirmiers, de brancardiers. C'est enfin l'accompagnement des jeunes éloignés de l'emploi avec la construction de 300 000 parcours d'insertion sur mesure.

Nous allons nous servir de tout ce qui existe. Nous augmentons les moyens alloués au dispositif garantie jeunes et nous les augmenterons encore s'il y a plus de candidats parce qu'il fonctionne. Je pense au parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie – PACEA – , au parcours emploi compétences – le fameux PEC – , aux contrats initiative emploi – CEI – , sans oublier les aides monétaires qui sont certes indispensables aux jeunes pour survivre. Je crois vraiment à tous les dispositifs que nous mettons en place et qui représentent plusieurs milliards d'euros par an, monsieur le député. Ils permettent, encore une fois, d'offrir une solution professionnelle, et un avenir, à chacun.

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