En 2020, pour aller se nourrir, 6 millions de Français ont poussé la porte d'une structure associative ou territoriale, puisque les collectivités prennent le relais, soit 10 % de plus que l'année précédente. Les associations tirent le signal d'alarme, s'agissant de l'arrivée de nouveaux publics : les jeunes, les autoentrepreneurs, parfois, certains professionnels libéraux – à la surprise, peut-être, de certains – , des intérimaires, des travailleurs intermittents ou bien encore des travailleurs saisonniers. Tous étaient autrefois préservés. Désormais, avoir un emploi ne protège plus de la précarité, cela a été rappelé. Et face à cette pandémie sociale, si la lutte pour l'emploi est primordiale, compte tenu de la situation économique, elle ne peut cependant être l'unique réponse.
C'est pourquoi les associations ont davantage besoin d'être soutenues. L'aide financière de 100 millions d'euros qui leur est destinée est insuffisante. J'en veux pour preuve que de nombreuses collectivités doivent la compléter par le biais de subventions. Si la solidarité devrait pouvoir, d'après les associations, passer l'hiver, à moyen terme la situation, c'est évident, va se dégrader.
Aussi, monsieur le ministre, quelles mesures entendez-vous prendre pour éviter que la crise sociale ne conduise au débordement, voire à l'explosion du nombre de demandes ? Vous l'avez rappelé tout à l'heure : c'est vraiment grâce aux associations que nous pourrons nous en sortir et apporter ce complément. Quel est le geste que le Gouvernement va faire à leur attention ? Elles vous attendent.