S'il existe un dispositif qui fonctionne bien et qui est plébiscité par les Français, c'est celui de l'assurance maladie universelle, héritée du Conseil national de la résistance, créée après la seconde guerre mondiale et grâce à laquelle chaque Français cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins – c'est la minute Ambroise Croizat, cher à nos camarades communistes !
L'universalité de la politique sanitaire et la gestion du risque par l'État au moyen de politiques déconcentrées dans les agences régionales de santé et de politiques de santé publique en partie décentralisées et confiées aux élus locaux : tels sont les fondements de notre système de santé, qui fonctionne et dont nous n'avons pas à rougir – les résultats de notre politique sanitaire le prouvent !
Je refuse que la prise en charge d'un cancer fasse demain l'objet d'un traitement différencié selon que l'on habite la région Bourgogne-Franche-Comté ou la région Occitanie. Il est fondamental que nous préservions l'unité nationale qui fonde notre système et qui explique l'adhésion des Français à la cotisation sociale, à laquelle vous êtes sans doute comme moi très attachée, madame la députée.
Je ne suis pas entièrement certain d'avoir compris le sens de votre question et je m'en excuse. Le lien entre la santé et les solidarités doit en effet être établi car ces deux domaines recouvrent des enjeux communs, mais je ne partage pas votre analyse s'agissant de la régionalisation des politiques de lutte contre la pauvreté. Une fois encore, je vous invite à rencontrer vos commissaires régionaux à la lutte contre la pauvreté. Ce sont des gens très engagés, dévoués et motivés, qui sauront tout vous expliquer des politiques déconcentrées et décentralisées mises en place par l'État et des moyens qu'ils mettent en oeuvre pour renforcer les politiques de lutte contre la pauvreté dans les territoires.