Penser, en bon schumpeterien, que la destruction créatrice va faire son oeuvre et que tout va s'équilibrer… Tout de même, on parle ici de destruction d'emplois, de vies, d'outils de travail, de gens qui ont mis toute leur vie au service de leur petite entreprise, de leur artisanat, de leur bar, de leur restaurant, etc. Il faut distinguer la théorie de la pratique, du concret.
J'interroge donc le Gouvernement : qu'avez-vous prévu pour affronter cette dette privée ? avez-vous prévu d'annuler une partie de la dette en la faisant remonter au niveau de l'État ? C'est la première étape. La deuxième étape consiste à négocier une annulation progressive de la dette avec la Banque centrale européenne, en mesure de racheter les titres de dette de l'État et d'instaurer ce qu'on appelle une « monnaie hélicoptère » ou une « dette perpétuelle », options de plus en plus mises en avant par des économistes qui ne sont ni marxistes ni particulièrement révolutionnaires, mais qui regardent les faits : on va au-devant d'une catastrophe.
Tant mieux si les délais de paiement s'améliorent, mais si en plus on pouvait éviter les faillites en cascade et les effets systémiques qui vont avec, ce serait encore plus intéressant.