Madame Corneloup, les situations que vous avez évoquées au début de votre intervention confirment ce que nous disions, à savoir qu'il n'y a pas eu, à ce stade, de dérapage majeur et global concernant les délais de paiement. Nous verrons ce qu'il en est dans les statistiques qui seront publiées en mars prochain.
Vous évoquez le cas de certains commerces d'alimentation restés ouverts qui ont connu une baisse de fréquentation. Sauf erreur de ma part, ceux-ci peuvent bénéficier du dispositif du chômage partiel en cas de baisse significative de leur chiffre d'affaires, ce qui est une forme d'aide de l'État, ou du moins des organismes de sécurité sociale. Quoi qu'il en soit, je vous assure que Bruno Le Maire et l'ensemble des ministres de Bercy veillent à ajuster les dispositifs au plus près des besoins de chacune des filières. Le nombre de bénéficiaires du Fonds de solidarité a ainsi été étendu à plusieurs reprises, et les conditions d'éligibilité à ce fonds ont été revues au fur et à mesure de l'évolution de la situation sanitaire. S'il s'avérait qu'il existe un problème dans certaines filières, notamment pour le commerce alimentaire, nous n'hésiterions pas à intervenir.
Il est vrai que les travaux publics ont connu une forte baisse au premier semestre de l'année 2020 ; celle-ci est liée à la crise sanitaire, mais également – il faut le dire, puisque vous connaissez la réalité du terrain – au décalage des élections municipales et à la prise en compte de l'impératif environnemental. En effet, l'exacerbation de la sensibilité environnementale a conduit certains des maires que je connais à décaler leurs projets. La dynamique a repris au second semestre 2020, comme l'indiquent les statistiques présentées ce matin en conseil des ministres, et soyez assurée que nous restons attentifs à la situation du BTP, aux côtés des collectivités territoriales, …