C'est en novembre dernier que le groupe Socialistes et apparentés a choisi de débattre, dans le cadre de cette semaine de contrôle, de la situation dans les EHPAD, en particulier à l'issue des deux périodes de confinement que nous venons de connaître. Deux mois plus tard, ce sujet est malheureusement d'une acuité féroce.
Je vais me rendre dans les vingt-cinq EHPAD publics ou privés, territoriaux ou hospitaliers, de ma circonscription. À ce jour, j'en ai visité cinq et je crois pouvoir en tirer sans trop me tromper, madame la ministre déléguée chargée de l'autonomie, quelques conclusions générales que je vais donc vous livrer.
Mais en premier lieu, je voudrais, au nom de l'ensemble de mon groupe, saluer tous les personnels – administratifs, techniques et, bien sûr, soignants – qui, depuis bientôt un an, travaillent très dur, dans des conditions difficiles, voire extrêmes, pour s'occuper de nos aînés. Je le dis sincèrement, et je sais que vous le pensez tous ici, dans l'hémicycle : ils sont admirables – et pas seulement pendant la crise, mais toute l'année.
La crise du covid-19 a été l'occasion de révéler ces personnels, comme si, jusqu'à présent, on les avait cachés – comme ces personnes âgées que l'on ne souhaite pas voir et qu'ils prennent en charge. Elle a également été l'occasion de mettre en évidence les insuffisances en tous genres qui existent depuis longtemps dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées, qui ont payé un lourd tribut à la crise.
Au début de celle-ci, en mars dernier, les morts au sein des EHPAD n'étaient même pas comptabilisés par les autorités. Le professeur Jérôme Salomon, directeur général de la santé, égrenait les décès à l'hôpital, mais ne disait rien des EHPAD.