S'agissant des besoins des EHPAD, vous l'avez entendu, nous avons tiré beaucoup d'enseignements de cette crise, ce qui nous a permis d'ajuster le tir, si j'ose dire, pour la deuxième vague et nous continuerons de l'ajuster au fil de l'eau.
Il est certes apparu des différences énormes entre les établissements, il ne faut pas le nier et nous serions tous bien avisés d'en tirer les conséquences pour la réforme qui se prépare. Il est clairement apparu, en tout cas, que les EHPAD qui s'en sont le mieux sortis étaient les plus connectés avec le monde sanitaire, l'hôpital ou la médecine de ville, par exemple, ainsi que ceux qui étaient dotés d'une direction très solide, à même d'activer très rapidement les protocoles d'hygiène, d'anticiper les besoins de renforts en ressources humaines – à supposer que la direction elle-même ne soit pas tombée malade – , mais aussi ceux qui fonctionnaient en petites unités de vie, au sein desquels une vie sociale pouvait se maintenir en dépit de contacts extérieurs limités. Le taux d'encadrement est apparu comme l'élément le plus important dans ces unités.
Nous avons donc, dans la douleur, avancé en quelques semaines dans le traitement de ces difficultés qu'il fallait surmonter, chacun à sa façon, rapproché les EHPAD du monde sanitaire, donné plus de place aux médecins coordonnateurs, déployé massivement la téléconsultation et les solutions d'hospitalisation à domicile et structuré une vraie politique de renforcement des ressources humaines.
C'est à toutes ces mesures que, forts de ces enseignements, nous travaillons et, bien sûr, nous continuerons de peaufiner cette analyse.